Les histoires préférées de Robert.


Un père dit à son jeune fils : monte sur cette armoire !
-Mais, papa…
– Tu n’as pas confiance ? obéis, monte…
l’enfant monte, et tremble de peur, là-haut…
-Maintenant, saute par terre !
-Mais papa, je vais me faire mal !
-Tu n’as pas confiance ? saute, te dis-je !
L’enfant saute, il se fait très mal, et pleure.
Alors son père lui dit :
-ça t’apprendra à ne faire confiance à personne, même pas à ton propre père !


Un vieillard est à l’agonie. près de son lit, sa femme et sa famille pleurent doucement.
Le père : Malka chérie, tu es là ?
-Oui, Shlomo chéri, bien sûr, je suis près de toi !
-Et Samuel, mon fils aîné et adoré, il est là ?
– Oui, papa chéri, je suis près de toi..
-Et toi, Rivka, ma colombe, tu es là ?
-Papa, papa, bien sûr, je suis là !
-Et mon petit Simon, où est-il ?
-Ici, ici, papa, ici…
-Mais alors, qui est-ce qui garde la boutique ?


Ce soir, Moshé est rentré du travail de très mauvaise humeur… Sa femme l’interroge : que t’est-il arrivé ?
-Rien du tout, fiche-moi la paix !
-Bon, passons à table… tu ne manges pas ?
-Je n’ai pas faim, laisse-moi tranquille !
-Bon, couchons-nous..
Quelques heures plus tard, Léah en a assez de voir son Moshé se tourner et se retourner sans dormir :
-En quarante ans de vie commune, tu ne m’as jamais rien caché : dis-moi, que se passe-t-il ?
-Ben voilà : je dois 20.000 francs à Siméon, je devais les lui rendre demain, et j’ai pas pour lui rendre..
– Ce n’est que ça ? laisse-moi faire !
Elle ouvre la fenêtre et crie :
– Siméon ! Siméon ! jusqu’à ce que la femme de Siméon ouvre sa fenêtre et crie à son tour :
-Qu’est-ce tu veux à mon mari à cette heure de la nuit ?
– Dis-lui tout de suite / Moshé, les 20.000 francs, il les a pas pour lui rendre !
Alors Léah referme tranquillement la fenêtre, et dit à Moshé :
-Maintenant, dors ! c’est lui qui ne va pas dormir !


Raphaël Lévy est l’enfant chéri de ses parents, mais à l’école communale de Tunis on le réprimande tout le temps : il s’obstine à ne parler qu’en arabe, et rechigne à apprendre le français, la langue enseignée à l’école.
Un jour, son père décide de prendre les grands moyens : il emmène le petit Raphi à l’école catholique des soeurs de Sion, et le confie en pension à la mère supérieure en lui disant : apprenez lui le français ! et il s’en retourne rassuré..
Quelques semaines plus tard, il vient rendre visite à son fils, pour mesurer ses progrès ; il frappe à la porte de l’école, et il est tout déconfit d’entendre derrière le guichet la question de la soeur portière :
– Chkoun ?